Jean Toba - Le Manège Pour Les Antilles

L’artiste Jean Toba se décrit comme un « bateleur-compositeur » et « prestidigitateur de sons ». Son album « nées du sommeil » comporte cinq titres que l’artiste compare aux cartes musicales d’un jeu de tarot onirique. Chacune de ces cartes emmène l’auditeur dans un voyage sonore, voyage musical et voyage onirique.

Dans le premier titre, « le manège pour les Antilles » tourne lentement, comme dans un rêve, pour emmener l’auditeur dans l’archipel des Antilles. Second titre de l’album, « la cavalcade dans les basses » est un morceau galopant qui évoque un voyage musical dans les basses à dos de cheval. Le morceau suivant, « interlude en attendant le train » évoque l’univers du cirque et introduit le quatrième titre de l’album « le train sur du velours ». Celui-ci décrit, selon l’artiste, « sur un rythme velvetien, […] une locomotive imaginaire sur des rails électro-épiques ». Enfin, le dernier titre de l’album, « le voyage en Vénusie » emmène l’auditeur dans la destination finale du voyage : la Vénusie. Clin d’œil à l’œuvre cinématographique de George Méliès, ce titre plein d’humour s’apparente à un voyage dans l’espace aux côtés de l’astronaute Niels Armstrong.

Succession de scènes imaginées et imaginaires, cet album-concept va au-delà de la musique en reprenant également les codes du septième art. Le titre liminaire « le manège pour les Antilles » a effectivement une belle dimension cinématographique ! Jean Toba a composé ce morceau à la manière d’un film au ralenti, où l’on retrouve volontiers la chaleur et la langueur des Antilles.

Comme le reste de l’album, « le manège pour les Antilles » est composé entièrement sur outils numériques. C’est un morceau minimaliste, doux et délicat, qui joue sur les contrastes subtils et les oppositions de timbres. A une mélodie légèrement répétitive, onirique, envoûtante se mêlent des percussions aux sonorités latino-caribéennes, qui apportent une touche d’exotisme à ce morceau.

L’artiste Jean Toba se présente comme « un personnage singulier, un patchwork, une éponge méditative avec de l’instinct et des neurones ». Sa curiosité, son envie d’explorer et découvrir toujours plus de nouvelles choses, sa soif de voyage et de rencontres se ressent dans sa musique. Aujourd’hui retraité, Jean Toba a reçu une formation universitaire d’informaticien. D’où son intérêt et sa fascination pour les nouvelles technologies et la M.A.O. (Musique Assistée par Ordinateur).

C’est dès l’âge de cinq ans que Jean Toba commença à s’intéresser à la musique, grâce à un superbe combiné radio tourne-disque qui appartenait à son père féru de musique jazz. Fasciné par l’apparence de l’appareil et par les sons qui en sortaient, Jean Toba s’est immédiatement passionné pour la musique sous toutes ses formes. Adolescent dans les années 1970, il écoutait des vinyles. Puis, au fil des années, sa curiosité et sa soif de découvertes l’ont amené à s’intéresser à d’autres supports : les CD, les vidéos et le streaming.

Dès l’enfance, la passion de Jean Toba pour la musique s’est muée en une envie d’être musicien à son tour. D’abord, il a appris à jouer sur de vieux pianos désaccordés dénichés dans les maisons de vacances familiales, bravant la désapprobation de ses parents. A l’adolescence, il s’est tourné successivement vers le bongo, l’harmonica et le chant, puis naturellement la guitare et la guitare basse. C’est au lycée qu’il joua pour la première fois dans un groupe. C’était les années 70, les bœufs entre copains, les compositions pop rock dans l’air du temps. Mais après le bac, Jean Toba se désintéressa progressivement de la musique en groupe, ses répétitions interminables, ses échanges parfois infructueux entre membres. Il avait découvert une nouvelle manière de faire de la musique, autant solitaire que fascinante : la M.A.O. En parallèle, il sut ce qu’il voulait faire de sa vie : étudier l’informatique.

Aujourd’hui, Jean Toba continue d’utiliser toutes les ressources numériques à sa disposition pour composer sa musique. Plus ils sont sophistiqués, plus les logiciels de création de musique l’attirent. Ils lui permettent de découper, de rejeter, d’assembler, de marier, de combiner des timbres classiques et timbres artificiels, des sonorités abstraites et sonorités électroniques.

Jean Toba décrit sa musique comme un mélange de « naïveté et aventure, fantaisie et onirisme, symbolisme et réalité ». Il combine sonorités classiques et sonorités plus insolites pour parvenir à une combinaison inattendue d’oppositions, de décalages, d’étrange, de mystère et de rêve. A tout cela, il ajoute régulièrement des clins d’œil et hommages artistes qui l’ont le plus marqué : Bob Marley, Jimi Hendrix, Miles Davis, le Velvet Underground. Lorsqu’il compose, ses sources d’inspiration sont multiples et très variées : Stravinsky, Keith Jarret, Prince ou encore Ennio Morricone. D’ailleurs, elles ne sont pas exclusivement musicales ! Dans ses morceaux, il glisse également des références cinématographiques : par exemple, Laurel et Hardy ou encore la célèbre réplique d’Arletty dans « Hôtel du Nord » : « Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? ».

Grâce à cette immense variété d’inspirations et de références, Jean Toba a pu produire une discographie très complète. D’un album à un autre, d’une chanson à une autre, on reconnaît facilement sa patte musicale. Mais des titres expérimentaux décalés comme « ahahahaha jean toba » (2022) ou « c mon anniversaire » (2022) nous rappellent que la répétition et la monotonie ennuient profondément l’artiste.

Comme tous les morceaux de Jean Toba, « le manège pour les Antilles » est placé sous licence CC BY-SA 4.0 DEED. L’artiste a choisi cette licence par hasard en 2009. Alors qu’il souhaitait partager sa musique avec le plus grand nombre d’auditeurs dans le monde entier, il est tombé sur un site web qui correspondait exactement à ce qu’il voulait. Cependant, ce site diffusait de la musique exclusivement sous licence Creative Commons. Il a alors placé tous ses titres sous cette licence et depuis, il s’est rendu compte qu’elle lui convenait très bien par sa simplicité d’utilisation, son accessibilité en termes de coût, sa souplesse et sa dimension internationale.

La bonne nouvelle est que vous pouvez utiliser gratuitement « le manège pour les Antilles » dans l’un de vos projets personnels audio ou vidéo, à condition de créditer l’auteur.
Douce, onirique, chaleureuse et exotique, cette musique est parfaite pour se détendre, se relaxer, méditer ou s’endormir. Vous pouvez l’utiliser, par exemple, dans un podcast à visée thérapeutique. Mais cette musique peut également accompagner toutes sortes de projets vidéo : un documentaire, un court-métrage ou long-métrage, un tutoriel de peinture ou de yoga, une vidéo de compilation de photos de famille ou de voyage… Subtile et apaisante, onirique et envoûtante, « le manège pour les Antilles » saura mettre en valeur les images de votre vidéo sans prendre le dessus.